CHWP A.26
Roberts-Smith, “Puttenham rehabilitated: the significance of ‘tune’ in The Arte of English Poesie

Abstract

In The Arte of English Poesie, putative author George Puttenham applies the word “tune”, which he says refers to musical structure, to poetic metre, saying “our maker by his measures and concordes of sundry proportions doth counterfait the harmonicall tunes [my italics] of the vocall and instrumentall Musickes”.  He uses “tune” to refer, literally, to the number and duration of syllables, stress, spoken pitch, segmental features, or the combinations of some or all of these elements which he says create musical rhythms in spoken verse.  Although his usage is not supported in citations dating from 1500-1700 in the OED, the working copy of the Lexicons of Early Modern English database provides new evidence supporting Puttenham's usage.  Eleven contemporary hard-word dictionaries, bilingual dictionaries and rhetoric handbooks by Sherry (1550),  Cooper (1584), Thomas (1587), Coote (1596), Minsheu (1599), Cawdrey (1604), Florio (1598, 1611), Cotgrave (1611), Cockeram (1623), and Blount (1656) use “tune” to signify musical rhythm, spoken pitch, and prosody.  They also use “tune” as a synonym for “accent”, which signifies syllable duration and stress.  In all eleven lexical works, “tune” is an easy word used to explain other, more difficult words, including “accent”.  The lexicographers' expectation that readers will be familiar with their usage of the word “tune” suggests that people in the English Renaissance generally heard the musical elements of “tune” in spoken language.  Poets who use “tune” to describe metre or rhythm, such as Ben Jonson and Shakespeare, may have exploited its musical elements (syllable duration and spoken pitch) in their poetry. 


Résumé

Dans l'Arte of English Poesie, l'auteur présumé George Puttenham se sert du mot « tune », qui désigne selon lui une structure musicale, un rythme poétique: selon lui, « our maker by his measures and concordes of sundry proportions doth counterfait the harmonicall tunes [relief ajouté] of the vocall and instrumentall Musickes. » Il se sert de « tune » pour référer littéralement au nombre et à la durée des syllabes, à l'accent tonique, à la hauteur du ton, à la prosodie, ou à une combinaison de ces éléments, qui créent, selon lui, le rythme musical du vers déclamé. Bien que son usage ne soit pas confirmé par des citations des années 1500-1700 tirés de l'OED, la version préliminaire des Lexicons of Early Modern English offre de nouveaux indices qui confirment l'usage de Puttenham. Dans onze ouvrages contemporains, dont des dictionnaires techniques ou bilingues ou des manuels de rhétorique, que ce soit de Sherry (1550), de Cooper (1584), de Thomas (1587), de Coote (1596), de Minsheu (1599), de Cawdrey (1604), de Florio (1598, 1611), de Cotgrave (1611), de Cockeram (1623), ou de Blount (1656), on trouve « tune » au sens de rythme musical, de ton et d'effet prosodique. On y trouve également l'usage de « tune » comme synonyme d'« accent », qui signifie la durée de la syllabe et l'accent tonique. Dans tous les onze ouvrages « tune » est un terme plus courant utilisé pour définir d'autres termes moins courants comme « accent ». Puisque le lexicographe s'attend à ce que les lecteurs soient à l'aise avec son usage du mot « tune », on peut conclure qu'à l'époque de la Renaissance anglaise on entendait la dimension musicale de « tune » dans le langage parlé. Les poètes qui se servent de « tune » pour décrire le mètre et le rythme, comme Ben Jonson et Shakespeare, ont peut-être exploité ces éléments musicaux (durée de la syllabe et le ton) dans leurs poèmes.

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