CHWP B.20 | Dolezal, "The Canon of the English Dictionary" |
When Starnes and Noyes wrote their study of the early history of the English dictionary, they placed The Alphabetical Dictionary (1668) of Wilkins and Lloyd in the footnotes; they claimed that the dictionary did not belong in the history because it was embedded in a universal language project. I have previously argued that the dictionary should not be judged by the putative intentions of the authors, but should be judged by its content: that it has its own title page within the larger text, that it is called a dictionary and that it is constructed on linguistic and lexicographical principles. I have also argued that the dictionary stands in a textual tradition: discrete portions of the text can be found in a textual chain of transmission; that is, definitions found first in Wilkins and Lloyd can be traced through subsequent dictionary databases.
There are some intriguing questions that follow from my assertions: what constitutes the dictionariness of a database? how do we decide the issue of "textual transmission" (using methods of textual scholarship? creating an approach unique to dictionaries?)? should we view English dictionaries as The Dictionary of the English Language, edited and revised through time, or as separate author-ized dictionaries of English?
My paper will address these questions by attempting to provide an approach founded upon historical, linguistic and textual methodologies. I will also look at the ideological need, such as it presents itself, to erase Wilkins and Lloyd from the history of English lexicography. Thus, the sociology of scholarship will be an underlying theme in this paper.
Dans leur étude de l'histoire de la première période de la lexicographie anglaise, Starnes et Noyes ont relégué The Alphabetical Dictionary (1668) de Wilkins et Lloyd dans une note de bas de page, en prétendant que l'ouvrage ne relevait pas de leur domaine d'étude, car inscrit dans un projet de langue universelle. J'ai déjà avancé l'argument que le volume de Wilkins et Lloyd n'est pas à juger d'après les intentions affichées par les auteurs, mais plutôt sur la base du contenu du dictionnaire lui-même: l'existence d'une page de titre autonome à l'interieur du texte global, le fait qu'il s'intitule dictionnaire, qu'il est construit selon des principes linguistiques et lexicographiques. D'autre part, j'ai soutenu que le dictionnaire appartient à une tradition textuelle: des séquences de texte discrètes s'inscrivant dans une chaîne de transmission textuelle; c'est-à-dire, certaines définitions que l'on trouve pour la première fois chez Wilkins et Lloyd se retrouvent dans des dictionnaires postérieurs.
Il découle de mes affirmations un certain nombre de questions fascinantes: qu'est-ce qui fonde la dictionarité (qualité d'être dictionnaire) d'une base de données? comment décider la question de la "transmission textuelle" (par des méthodes de textualité traditionnelles? en inventant une approche dictionnairique originale?)? devrions-nous voir dans les dictionnaires anglais Le Dictionnaire de la langue anglaise, revu et édité à travers le temps, ou des dictionnaires d'anglais 'auteur-isés' indépendants?
Ma communication confronte ces questions en essayant de fournir une approche basée sur des méthodologies historiques, linguistiques et textuelles. En même temps, j'examine le besoin idéologique, tel qu'il se présente, d'effacer Wilkins et Lloyd de l'histoire de la lexicographie anglaise. Cette communication est ainsi sous-tendu par le thème de la 'sociotextologie'.