CHWP B.17 | Lancashire, "An Early Modern English Dictionaries Corpus" |
The Toronto EME dictionary corpus includes six bilingual dictionaries from 1530 to 1611: John Palsgrave's English-French (1530), Sir Thomas Elyot's Latin-English (1538), William Thomas's Italian-English (1550), Thomas Thomas's Latin-English (1587), John Florio's Italian-English (1598), and Randle Cotgrave's French-English (1611). Like so-called "hard-word" English dictionaries such as Robert Cawdrey's (1604) and even like the mid-seventeenth-century work of Thomas Blount, these illuminate English terms by giving words that are equivalent to them, not words that belong to their analytic definitions, which specify category or genus, and essential features or 'differences', of the things they denoted. Early dictionaries of English do not give referential definitions of the kind we are accustomed to find in dictionaries today. Instead, early lexicographers use "meaning" and "interpretation" as the understanding of verbal equivalence (in other words), of etymology, and of denotation. An EME dictionary true to the way in which Renaissance speakers understood meaning, and adequate to our own needs, should not only show which words are equivalent to each lemma, and from which word or words the lemma was thought to come (both matters of meaning important to the period), but should also show and describe, preferably with pictures, those things denoted by those words, a form of knowledge that time has since deprived us of. Although early dictionaries already yield useful antedatings, new senses, and unrecorded words for the revisors of the OED, these books also reflect for readers alive today only what was known about contemporary English then, independent of what we believe now.
Le corpus de Toronto de dictionnaires de la première époque de l'anglais moderne (Early Modern English: EME) comprend six dictionnaires bilingues couvrant la période 1530-1611: l'anglais-français de John Palsgrave (1530), le latin-anglais de Sir Thomas Elyot (1538), l'italien-anglais de William Thomas (1550), le latin-anglais de Thomas Thomas (1587), l'italien-anglais de John Florio (1598) et le français-anglais de Randle Cotgrave (1611). Tout comme les dictionnaires anglais dits de "mots difficiles" ("hard words") tel celui de Robert Cawdrey (1604), voire l'ouvrage de Thomas Blount du milieu du XVIIe siècle, ces bilingues illustrent les mots anglais en en donnant des équivalents plutôt que des définitions analytiques précisant genre prochain et différences spécifiques. Les dictionnaires de la Renaissance anglaise ne donnent pas de définitions référentielles telles que nous les trouvons dans les dictionnaires d'aujourd'hui; pour leurs auteurs, "sens" et "interprétation" signifiaient plutôt équivalence synonymique, étymologie, dénotation. Un dictionnaire EME qui correspondrait à la conception que l'on avait du sens à l'époque de la Renaissance et qui serait adéquat aux besoins d'aujourd'hui devrait non seulement inclure des équivalences de mot à mot et les étymons présumés (toutes deux questions de sémantique importantes à l'époque), mais devrait aussi montrer et décrire, de préférence au moyen d'images, les référents; le passage du temps a effacé les liens d'alors unissant référent et signe. Si les dictionnaires anciens rendent déjà aux réviseurs de l'OED des datations, ainsi que des mots et sens nouveaux, ils reflètent également pour le lecteur moderne ce que l'on savait alors de l'anglais de l'époque, indépendamment de ce que nous en pensons maintenant.